Les autorités de Tanger ordonnent la fermeture des ateliers clandestins

Les autorités de Tanger ordonnent la fermeture des ateliers clandestins

Les autorités tangéroises ont entamé une procédure d’alerte pour fermer “temporairement” les ateliers clandestins et éviter d’autres drames, après celui qui a coûté la vie à au moins 29 personnes.

Les patrons d’unités de production clandestines de différents quartiers de la ville de Tanger ont reçu l’ordre de suspendre temporairement leurs activités.

L’ordre a été communiqué mardi 9 février, au lendemain du drame qui a coûté la vie à au moins 29 ouvriers travaillant dans un atelier clandestin emménagé dans la cave d’une villa à Hay Alinas, dans la zone d’El Mers.

L’arrêt sera effectif jusqu’à la régularisation des statuts de ces unités, précise le média local. Dans ce sens, les autorités locales ont accordé un délai d’un mois «aux employeurs de ces établissements, à compter de la date de réception de la notification, pour régler la situation juridique, sous peine de sanctions (…) notant qu’en cas de non-réponse, le dossier sera renvoyé au parquet», précise le document administratif révélé par le média local.

Toutes les unités visées par cet ordre présentent un ensemble de carences, notamment «l’absence de permis d’exploitation, le non-respect des conditions d’hygiène et de sécurité, en plus du fait que certains locaux sont mal construits», souligne la même source.

C’est le cas de la villa en question. Les premiers éléments de l’enquête, rapportés par nos confrères de Médias24, indique que «le lotissement où se situe la villa qui faisait office d’atelier a été autorisé avant les années 1990 par la commune d’El Aouama, lorsqu’elle ne relevait pas encore de la ville de Tanger». À l’époque déjà, ce permis n’aurait pas dû être délivré, étant donné que «lotissement se trouve près du lit de l’oued Souani», souligne la même source.

Pire encore, «le permis de construire de la villa a été délivré à son propriétaire en 1996 par la commune de Bni Makada», mais «cette personne n’était autorisée à construire qu’un R+2, et non une cave en plus».

Par ailleurs, l’enquête a permis de découvrir que « le patron de l’unité de production clandestine, qui est le locataire de cette villa, ne dispose d’aucune autorisation d’exploitation commerciale délivrée par la Commune». Ce dernier a pour rappel été secouru parmi les autres blessés. Il est toujours sous surveillance médicale dans une clinique privée de la ville.

 

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