Asilah : la ville de la culture, du tourisme et de la nature

Asilah : la ville de la culture, du tourisme et de la nature

Asilah est une petite ville portuaire située sur la côte Atlantique, à une cinquantaine de kilomètres du sud de Tanger.

Entre Tanger et Larache, Asilah borde l’océan Atlantique, offrant une plage propice aux baignades en famille. La ville d’Asilah est relativement petite et calme. Apaisante et relaxante, c’est une destination de week-end pour les citadins stressés de Tanger, Tétouan et Larache. Au même titre que Chefchaouen, la mer ou la montagne au choix.
Paisible ou sereine pour les uns, magique ou majestueuse pour les autres, Asilah a toujours exercé une séduction singulière sur les artistes.
Le lieu d’Asilah qui serait intéressant de visiter et revisiter sans vous lasser est évidemment sa médina. Elle se caractérise par la luminosité de son ciel, le bruit constant de la mer dans ses rues et la salinité de son environnement.
ruelleCalmes, propres, agréables, aux couleurs ensorcelantes, les maisons d’Asilah blanchies à la chaux, ses portes bleues les ruelles de la médina d’Asilah, considérée comme cœur historique de la ville, qui ont largement contribué à son succès, se transforment en galerie d’art à ciel ouvert.

Les remparts portugais qui encerclent la médina contrastent avec la blancheur des maisons. Asilah présente un travail de fortifications énorme initié sous la direction de Diogo Boitaca, architecte militaire principal de la couronne portugaise au XVIe siècle. Un rempart très imposant, en forme de parallélogramme, encercle la médina et s’étend sur une superficie de 7 hectares. Il est percé de cinq portes qui datent d’époques différentes parmi lesquelles deux sont d’origine portugaise : Bab al-Homer et Bab al-Bahr.

tourParmi les bastions et les tours les plus spectaculaires représentant une place portugaise, existe la Coraça (borj al-Bahr) et la Torre de Menagem (borj al-Kamra). La première, construite entre 1508 et 1516, avance sur la mer et servait à suivre l’arrivée et le départ de l’approvisionnement et des renforts. La seconde, tour principale du rempart, marque par son allure imposante la médina d’Asilah. Construite en 1509 et reproduite sur une gravure très célèbre d’Asilah au XVIe siècle, la Torre de Menagem était couverte d’un toit à double pente et garnie d’échauguettes aux quatre angles. Ces caractéristiques architecturales renvoient au style de l’architecte militaire portugaise. Cette tour assurait une fonction publique plus cérémoniale que militaire, véhiculant l’image du pouvoir. C’est un vestige du château du gouverneur portugais qui a repris l’emplacement du palais du gouverneur marocain d’Asilah médiévale.

remparts d'AsilahEn entrant par Bab Kasbah, on arrive à la rue Alcazaba où se trouvent d’anciennes casernes espagnoles ainsi que la mosquée Kebir, qui possède un grand minaret octogonal. Depuis 1988, on y trouve aussi le centre Hassan II, lieu de rencontres et réunions internationales, qui a été construit sur une ancienne caserne et qui a un style moderne adapté aux manifestations culturelles.

AsilahNon loin de la médina, la preuve la plus évidente du passage des Espagnols c’est l’église de San Bartolomé, encore ouverte aux fidèles, construite en 1927 par l’architecte Francisco Serra, avec ses deux clochers aux éléments baroques. Pièce importante du patrimoine de la ville est également un symbole du respect et de la tolérance de l’esprit zaïlachi envers les différentes pratiques religieuses.

À côté de l’entrée de la médina, il convient de signaler le marabout de Sidi Ghaylan, un saint régional très vénéré et mort au XIXème siècle.

AsilahLe cimetière juif, quant à lui, se situe à l’extérieur des murailles, au sud de la médina et juste à côté de la mer.

Du protectorat espagnol, on a conservé la mairie, le bureau de poste, le marché ainsi que la pêcherie en face du port, les cinémas Magali, l’ancienne caserne de la Mehala, le casino près de la place Mohamed V et enfin parmi les édifices actuels se détache la nouvelle Bibliothèque Prince Bandar Ben Soltane.

L’avenue Mohammed V, par exemple, est agréable pour prendre un thé à la menthe en terrasse accompagné de crêpes marocaines, picorer des fruits secs est aussi une bonne idée et vous gavez en particulier de cacahuètes natures, elles sont grosses et savoureuses; la spécialité locale qui poussent autour d’Asilah et de Larache.

Qui plus est, les jardins et espaces verts qui portent les noms de célèbres écrivains, penseurs et poètes arabes et africains, comme Tchicaya U Tam’si, Mahmoud Darwich, Tayeb Saleh, Mohamed Abed El Jabiri et bien d’autres, embellissent de plus belle la ville et contribuent, si besoin est, à consacrer son identité en tant que carrefour culturel et civilisationnel national et international.

En poursuivant le long de la mer, on peut voir les anciennes écoles espagnoles avant d’arriver à une grande demeure hispano-mauresque, le Palais de Raissouni ou de la culture. C’est un bel édifice aux salons amples et aux patios décorés selon le style andalou, qui possède aussi de longues portes vitrées donnant sur la mer.

AsilahLe port de pêche d’Asilah, assez modeste, se situe aux abords immédiats de l’une des portes de la ville close. On peut en découvrir l’activité, y compris celle du petit chantier naval (ici, on construit encore des barques de pêche en bois) en parcourant la jetée sur toute sa longueur. Des cafés sont adossés au rempart, que fréquentent essentiellement les pêcheurs.

AsilahAsilah est dotée d’une bibliothèque-médiathèque moderne, construite sur initiative et grâce au soutien financier du Prince saoudien Bandar Ben Soltane. Ouverte au public, cette médiathèque est bâtie sur une superficie globale de 6000m2 et un budget global de 80 millions de dirhams et dispose de plusieurs pavillons offrant divers services culturels.

AsilahCette année, malgré les circonstances de la pandémie, l’ancienne médina d’Asilah n’a pas manqué de perpétuer la tradition de s’orner de fresques murales, réalisées, tout au long des quatre dernières décennies, par des artistes marocains et étrangers à l’invitation de la Fondation du Forum d’Asilah, qui viennent embellir les murs des maisons et les ruelles de la ville. Mais cette année, les peintures murales ont un goût très particulier. A visiter…!

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