Bab Sebta – Un rapport parlementaire recommande la création d’une zone franche près de Fnideq

Le rapport de la « Mission parlementaire de prospection sur la situation des enfants négligés et des femmes-mulets au point de passage de Bab Sebta » recommande la création d’une zone commerciale franche à Fnideq afin de lutter contre la contrebande vivrière.

« Cette forme de contrebande se répercute non seulement sur la situation des femmes et hommes porteurs de marchandises, mais aussi sur les flux commerciaux entre les provinces de Tétouan et M’diq-Fnideq », déplore le rapport débattu mardi lors d’une réunion de la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.

Les auteurs du rapport plaident pour une véritable alternative économique en offrant des avantages incitatifs pour les activités génératrices d’emplois dans les deux provinces et en veillant au lancement d’une zone industrielle sur le moyen terme susceptible d’absorber les femmes qui s’adonnent à la « contrebande vivrière ».

Parmi les recommandations formulées à cet effet, le document préconise la réalisation d’une étude socio-économique sur les catégories sociales concernées afin de mieux cerner leurs conditions sociales, niveau d’étude et besoins en termes d’accès au marché du travail.

Sur le court terme, le rapport préconise la mobilisation de ressources humaines qualifiées en vue d’humaniser et d’organiser de façon optimale le passage de Bab Sebta, tout en mettant en place des moyens électroniques d’organisation pour maîtriser les flux sur place et améliorer les conditions de santé et d’hygiène dans l’attente de solutions durables.

S’exprimant devant la commission, la ministre de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille, Jamila El Moussali, a souligné que le débat sur la situation des enfants négligés et des femmes-mulets au point de passage de Bab Sebta intervient dans un contexte marqué par la mise en œuvre de la régionalisation avancée et la signature du cadre d’orientation pour l’exercice des compétences des régions.

Le phénomène de la « contrebande vivrière » est éminemment complexe dès lors qu’il revêt des dimensions à la fois économique, sociale et culturelle, a-t-elle fait observer.

Mme El Moussali a dans ce contexte appelé à la promotion de la formation professionnelle afin de favoriser l’autonomisation des femmes porteuses de marchandises, dont le nombre s’élève à quelque 3500 de différentes tranches d’âge d’après le rapport.

Cette réunion a été également l’occasion pour la ministre de jeter la lumière sur les investissements engagés dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, notamment le complexe Tanger Med et la consolidation des différentes infrastructures.

Elle à cet égard insisté sur le grand effort déployé sur le front économique, relevant l’importance de l’investissement dans le capital humain.

Après avoir mis en évidence la dynamique que connait le domaine des coopératives au Maroc, particulièrement dans sa région du nord, la ministre a évoqué les multiples avantages qu’offrent le Fonds de cohésion sociale et le fonds d’entraide familiale.

Par ailleurs, elle a fait état de la volonté politique en faveur de la promotion de la situation de la femme, citant une série d’actions entreprises visant le renforcement de l’autonomisation de la femme et l’amélioration de sa condition.

Les membres de la mission parlementaire s’étaient rendus au point de passage Bab Sebta pour s’informer de la situation sur place et tenir des rencontres avec les autorités locales et les services extérieurs concernés.

La Mission a été mise sur pied afin d’examiner la situation de femmes marocaines qui s’adonnent chaque jour à cette forme de trafic des marchandises en provenance de Sebta ainsi que les incidences de ce phénomène sur l’économie nationale.

La mise en place de cette mission, menée par la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, s’inscrit dans le cadre de l’action du contrôle assumée par le parlement conformément à l’article 70 de la Constitution et de l’article 107 du règlement intérieur de la chambre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.