Le Maroc a proposé officiellement dimanche sa médiation pour aboutir à une solution de la crise opposant, d’un côté, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahrein, l’Egypte et d’autres pays arabes et, de l’autre, le Qatar.
« Aussi, et si les parties le souhaitent, le Royaume du Maroc est disposé à offrir ses bons offices en vue de favoriser un dialogue franc et global, sur la base de la non-ingérence dans les affaires intérieures, la lutte contre l’extrémisme religieux, la clarté dans les positions et la loyauté dans les engagements », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Depuis le déclenchement de la crise entre les pays du Golfe, ajoute la même source, le Roi Mohammed VI, a maintenu un contact étroit et permanent avec les différentes parties de cette crise, rappelant que le Maroc suit avec une grande préoccupation la détérioration, ces derniers jours, des relations entre le Royaume d’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Royaume du Bahreïn, l’Egypte et d’autres pays arabes d’un côté, et l’Etat du Qatar de l’autre.
En raison des liens personnels solides de fraternité sincère et de considération mutuelle entre le roi Mohammed VI et ses frères rois et émirs des pays du Golfe, et tenant compte du partenariat stratégique singulier avec les Etats du CCG (Conseil de Coopération du Golfe), le Maroc a veillé à ne pas verser dans les déclarations publiques et les prises de position hâtives qui ne font que renforcer la discorde et approfondir les divergences, ajoute le communiqué.
Rabat a ainsi appelée l’ensemble des parties à faire preuve de retenue et de sagesse afin de faire baisser la tension, dépasser cette crise et régler définitivement les causes qui y ont conduit, conformément à l’esprit qui a toujours prévalu au sein du CCG.
Le Maroc, fortement lié aux pays du Golfe dans tous les domaines, mais suffisamment éloigné géographiquement, se sent intimement concerné par cette crise, sans y être directement impliqué. Le royaume privilégie une neutralité constructive, qui ne saurait le confiner à l’observation passive d’une escalade inquiétante entre des pays frères, conclut la même source.