En France, les cabines téléphoniques seront transformées en bornes à livres

Après des décennies de gloire, les cabines téléphoniques en état de marche sont en voie d’extinction en France où l’on s’attend à leur disparition totale d’ici à la fin 2018.

Les cabines téléphoniques représentent une perte de 10 millions d’euros par an pour leur entretien, alors qu’elles généraient un chiffre d’affaires de 516 millions en 2000, aujourd’hui, c’est un soulagement pour l’opérateur en charge de la gestion de ces cabines téléphoniques depuis le départ (à l’époque des PTT ou encore de France Télécom),

La disparition projetée des cabines s’explique tout simplement par le fait que, quasiment, plus personne ne s’en sert, note le journal sur son site internet citant le ministère de la Cohésion des territoires qui précise qu’«en 2016, le trafic des cabines téléphoniques représentait moins de 0,7 % de celui constaté en 2000» et qu’«une très grande majorité de cabines n’avait plus aucun trafic».

De 300.000 en 1997, elles n’étaient plus que 3.000 l’été dernier. «Il en restera un peu plus de 1.000 au 1er janvier 2018, principalement du fait des retards de dé-raccordement électrique», indique l’opérateur téléphonique Orange en charge de la gestion de ces cabines, cité par «Les Echos».

Le journal fait remarquer cependant que la France n’est pas le seul pays à se défaire de ses cabines téléphoniques, notant que la même tendance s’observe notamment en Angleterre qui s’apprête à démanteler ses légendaires «red phone boxes» dont l’entretien coûte 6 millions de livres (6,5 millions d’euros), notamment pour le nettoyage des nombreux graffitis.

En France, les cabines téléphoniques ont d’ores et déjà d’autres utilités, relève le journal qui signale, en citant Orange, que les communes ont la possibilité, si elles le souhaitent, de conserver l’habitacle «dans le cadre d’un projet culturel ou artistique».

«Nous faisons alors don de l’habitacle à la mairie, qui en devient propriétaire», précise l’opérateur téléphonique.

Les cabines restent ainsi des lieux d’échanges, indique à ce propos «Le Journal du Dimanche» (JDD) en observant que plusieurs villes ont reconverti leurs cabines en «bornes à livres», y ajoutant des étagères permettant aux utilisateurs de s’échanger des ouvrages.

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