Le civisme… Et puis le développement! – Edito du magazine Ping Pong

Dans son dernier discours adressé aux Marocains à l’occasion de la 19ème anniversaire de la Fête du Trône, célébré le 29 juillet dernier, S.M le Roi Mohamed VI a une fois de plus rappelé les principaux chantiers de développement qui méritent la priorité pour accélérer ce processus.

Le Souverain a, entre autres, évoqué l’urgence d’une meilleure remise à niveau de secteurs clés comme l’enseignement et la santé…

Si une multiplication des efforts et des investissements est attendue dès la rentrée en septembre prochain et qui touchera très certainement plusieurs secteurs à la fois, il est naturel de rappeler ici un point essentiel sans lequel tous ces efforts n’aboutiront point et ne réaliseront jamais en totalité leurs objectifs principaux.

Ce point essentiel renvoit au rôle de chacun des citoyens dans ce processus de développement tel que rêvé par le Roi. En effet, Nous sommes aussi Responsables, à titre individuel et comme société, du succès ou de l’échec comme résultat final de ce grand chantier royal. Le sens que nous donnons à notre responsabilité civique est en effet le centre même de ce projet, son moteur et son cœur battant.

Or, nous le savons tous, en matière de civisme, les Marocains du 21e siècle ont encore beaucoup à apprendre.

A Tanger par exemple, nous ne cessons de critiquer, tout au long de l’année, les autorités de tutelle concernant l’état désastreux de la ville. Tanger est en effet de plus en plus sale et nauséabonde. Mais qui en est responsable ? On n’ose jamais reconnaître qu’au fond cette responsabilité est partagée entre la majorité absolue des citoyens. On jette nos déchets n’importe où et n’importe comment et on accuse les éboueurs de ne pas bien faire leur travail.

A Tanger aussi, le nombre des crimes commis par les adolescents est en croissance vertigineuse durant cette décennie. Et là aussi on accuse la police ou encore l’école de ne pas assumer leur part de responsabilité, en oubliant la grosse part qui revient à la famille qui a pratiquement abandonné son rôle d’éduquer les futures générations.

Ces deux malheureux exemples sont bien sûr présents dans la majorité du temps de notre quotidien et se répètent dans diverses formes et divers angles de la vie de chaque jour.

Finalement, quoi que l’on puisse rêver d’un Maroc moderne et prospère et dans le cas de Tanger d’une ville métropole exemplaire, certains de nos rêves risquent de ne se réaliser qu’à moitié à cause de cette absence totale de civisme qui nous a hantés.

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