Le peintre Mohamed Baala le Salon Expérimental d’Art Contemporain «The Others Art Fair»

La ville de Turin (Italie) a abrité de 2 au 5 novembre 2017 la 7ème édition de The Others Art Fair, le Salon expérimental dédié à l’Art Contemporain. Cette rencontre artistique a pour objectif « la valorisation des énergies créatives ».

L’édition 2017 a connu une augmentative significative des participants du monde. C’est le cas de jeune artiste plasticien, Mo Baala, qui a représenté le Maroc dans la nouvelle catégorie lancée par le Salon : The Others SPECIFIC. Par sa participation, le jeune Baala a confirmé l’évolution de l’Art Contemporain mené par de jeunes artistes marocains. Dans un lieu non conventionnel, l’ancien hôpital Regina Maria Adélaide, un bâtiment historique au cœur de Borgo Rossini, notre jeune peintre est allé expérimenter ses propositions artistiques basées sur la réalité contemporaine d’une manière plus directe avec des artistes italiens et internationaux.

BaalaMohamed Baala, un enfant rebelle

Né en 1986 à Casablanca, le jeune Baala se trouve contraint de quitter cette ville à l’âge de cinq vers la ville de Taroudannt. Il est élevé par sa grand-mère ; une femme qui le protège des conflits de la famille. Il quitte l’école et se donne au métier de l’artisan malgré l’autorité des maalams. La ville de Taroudannt, cité historique,  son travail d’artisanat  lui inspirent  un amour fort de l’image. Il continue son aventure d’adolescent en tant qu’un faux guide, un moment qui lui a permis de découvrir d’autres cultures véhiculées par des touristes. Autodidacte, Baala est resté fidèle à son rêve  d’enfant : devenir  d’artiste. A Taroudannt, je le vois se donner au dessin, à la photographie, à la sculpture, à la musique.

Son innovation artistique « Street Art », est un principe philosophique de jeune Baala, qui aime se balader à travers les rues et ruelles, il s’inspire ainsi des idées de la réalité humaine pour ses tableaux.

2016 : 6ème Biennale de Marrakech

Baala est resté longtemps méconnu de la scène artistique. En 2016, il devient la révélation de la Biennale de Marrakech. Le  grand photographe Marc Belli l’invite à intervenir dans ses photos, un travail magique de l’art contemporain.  Cette rencontre unique  entre un plasticien marocain, arabe et amazigh et un photographe français, un occidental était la révélation de cette biennale.

Marseille : La Nuit de l’instant

BaalaEn juin 2017, Mohamed Baala, et sur proposition de la galerie 127, a été retenu par les organisateurs de la Nuit de l’instant à Marseille après une sélction de 130 candidatures. Sa participation  reste une nouvelle distinction de notre jeune artiste ; il décroche ainsi at avec brio le Prix de l’édition 2017.

Rappelant que la Nuit de l’Instant est une rencontre artistique autour de l’image fixe et la photographie. Chaque année l’événement rassemble des artistes de renommée internationale.

Baala aux yeux des autres

«  Mo Baala est-il le nouveau Basquiat ? ( Jean-Michel Basquiat (1960 /1988), est un artiste peintre américain. Il devient très tôt un peintre d’avant-garde populaire et pionnier de la mouvance underground).  L’émergence fulgurante de cet autodidacte sur la scène contemporaine rend la comparaison tentante. Portrait d’un jeune artiste qui se définit comme «un poète au milieu de la guerre». Bimensuel spécialisé d’art « Diptyk Mag »

« Mo Balaa c’est le miracle sur le point de s’accomplir, la perle rare attendant qu’on la ramasse dans le désert du Sud marocain. C’est le petit prince de St Ex dans les ruelles de Taroudant demandant aux murs des remparts de lui dessiner une fleur..  Il promène son charisme dans Taroudant, celui du poète romantique et de l’artiste maudit, tous deux cultivés depuis l’âge d’or de son enfance jusqu’à celui de la révolte. Quand Mo Baala regarde une image il ne la voit pas seulement, il la révèle, comme la lumière sur une surface sensible. Comme toutes ces images que Mo Baala possède plein la tête, et qu’il sème sur son passage pour mieux retrouver son chemin quand il se perd, ou plutôt pour qu’on le retrouve et qu’on le serre fort dans nos bras ».

Marc Belli, le grand photographe français, Taroudant – Paris, Juin 2017

« De l’enfance, Mo Baala a, de son côté, gardé toute la créativité et l’audace. En s’inspirant du chef-d’œuvre de la littérature pour enfants, Le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry, l’artiste laisse libre cours à sa fantaisie qui s’incarne dans des personnages plus fabuleux les uns que les autres » ; Olivier Rachet, (Lesiteinfo.com).

En tout, Mohamed Baala reste cet artiste qui réinvente continuellement ses propres outils pour nous présenter ce mode de vie d’un enfant marocain ayant vécu des moments difficiles de sa vie. Ces œuvres uniques reflète notre mémoire et notre imaginaire.

Abdellah Halimi

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