Retour des MRE – Les « Pour » et les « Contre » d’une grande saison de voyages

Comme chaque année, le 15 juin débute la grande opération d’accueil des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Lesquels sont cinq millions à venir en vacances « au pays ». Près de la moitié d’entre eux arrive par bateau.

Selon des statistiques qui remontent à 2013, la diaspora marocaine compte près de cinq millions de personnes. Elle constitue le plus gros contingent de touristes du royaume, la moitié des dix millions de voyageurs qui se rendent chaque année au Maroc.

Si près de 60% voyagent par avion, les autres choisissent de transiter par les ports de Tanger, côté marocain, et d’Algésiras, en particulier, côté espagnol. Tous les ans, un dispositif spécial appelé Marhaba (bienvenue) est mis en place pour faciliter l’arrivée des vacanciers. Il s’agit, selon Hassan Abkari, le directeur général adjoint du port de Tanger Med, d’améliorer le confort des voyageurs, « pour un passage dans les meilleures conditions ».

Car au plus fort de la migration estivale, pas moins de 43.000 passagers et 10 000 voitures sont attendus chaque jour dans l’immense port marocain. Douze navires sont mobilisés pour transporter les voyageurs, et un treizième reste en renfort. Les périodes les plus chargées s’étendent du 10 juillet au 9 août pour les arrivées et du 14 août au 9 septembre pour les retours.

Ainsi, fin août 2018, Tanger Med a accueilli plus de 50 000 passagers par jour. Les délais d’attente pour traverser ont dépassé les dix-huit heures. C’est pourquoi un effort tout particulier a été mis sur les conditions d’attente. 25 millions de dirhams (environ 2,3 millions d’euros) ont été investis dans une nouvelle passerelle d’accès aux ferries. Huit nouveaux blocs sanitaires ont été construits sur le terminal pour le confort des voyageurs. A cela s’ajoute des zones ombragées et des aires de jeu pour les enfants.

Cependant, les voyageurs se plaignent des mesures prises côté espagnol. Désormais, les voyageurs en autocar sont la cible des douaniers. Les passagers sont obligés de décharger leurs bagages, de les monter sur le bateau à pied et de les conserver auprès d’eux pendant toute la traversée. Les bagages sont bien sûr fouillés, passés au scanner. Les douaniers sont à la recherche de drogue dont le trafic est de plus en plus intense entre le Maroc et l’Europe. Des contrôles qui risquent de fortement toucher la fluidité voulue pour la grande migration estivale.

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