Le Moussem culturel international d’Assilah reste sans nul doute parmi les évènements culturels et intellectuels les plus riches organisés au Maroc. Le week-end dernier, plusieurs experts se sont penchés sur les effets de la mondialisation.
« Une grande capacité d’adaptation est aujourd’hui nécessaire pour pouvoir apprivoiser la déferlante de la mondialisation », ont indiqué, les experts internationaux qui ont pris part à ce colloque placé sous le thème « Post mondialisation: quelles perspectives? ».
« La mondialisation est un phénomène normal qui s’inscrit dans la continuité de l’évolution humaine », a affirmé dans ce cadre le premier vice-président de la chaire Zbigniew Brzezinski, John Alterman, qui a déclaré aussi que ce phénomène peut « engendrer un sentiment d’abandon, voire de jalousie » par les nations qui le subissent sans y prendre pleinement part.
Et d’ajouter que « Ces pays doivent profiter de l’ensemble des bienfaits de la mondialisation et l’appréhender comme une opportunité et non comme une contrainte, à l’image de Singapour qui a su tirer profit des aspects de la mondialisation ».
Pour sa part, le diplomate français Guy de la Chevalerie a préféré donné son point de vue relatif à cette question en la valorisant depuis un angle culturel, déclarant que « les gens qui changent le monde sont les artistes » et que « seule la culture est en mesure de changer les choses en profondeur ».
Pour lui, le danger n’est plus un pays en particulier mais plutôt les multinationales de la culture et de l’information, précisant que la mondialisation a débouché sur une sphère médiatique globalisée dans un espace virtuel qui contribue à la construction de modèles « sur des bases consuméristes », prenant ainsi le pas sur les prescripteurs classiques. Le diplomate croit que le mélange des cultures peut contribuer au métissage des cultures.
Programmée jusqu’au 20 juillet, la 33ème session de l’université d’été Al-Mouatamid Ibn Abbad prévoit également l’organisation de colloques sur les thèmes : »La citoyenneté dans la Charte nationale », « L’impasse de la situation arabe actuelle: possibilités et perspectives » et « Pensée religieuse incubateur du terrorisme: contexte et moyens de lutte ».