The Lion’s share est probablement l’une des premières histoires vraies et illustrées de l’héritage musulman. Une narration esthétique de l’héritage proposée par l’artiste Ymane Fakhir. Non pas l’héritage immatériel et digne, celui d’une transmission culturelle auquel l’artiste a consacré une série de photographies intitulée Trousseau (2005-2008) et les vidéos Handmade (2011-2012). Cet héritage n’est pas le propos ici.
The Lion’s Share, la part du lion, est un « gâteau » que les familles se divisent avant dégustation ou déchirement. Ce drame dont seule la rumeur laisse échapper les formes. Si vous pensez comprendre l’héritage musulman grâce à la tristement célèbre formule « une part pour la femme = deux parts pour l’homme », vous êtes loin du compte car The Lion’s Share est d’abord une leçon d’algèbre. Un « compte » dans lequel les huit personnages (époux, épouse, père, mère, frère, sœur, fils, fille) sont de pures abstractions mathématiques.
* Ceci n’est pas un conte, phrase empruntée à Ahmed Bouanani qui introduit ainsi son histoire critique du cinéma marocain, intitulée La Septième porte (version de 1987).