Un Irlandais en visite au Maroc qui a acheté une figurine dans un magasin d’antiquités pour 60 euros a découvert que son souvenir de vacances est une corne de rhinocéros de 25 000 ans d’une valeur de dizaines de milliers d’euros.
Le touriste, qui souhaite rester anonyme, a visité Chefchaouen en 2006. Lors de son séjour, il a acheté une figurine sculptée de 6 pouces dans un magasin d’antiquités regroupant des objets d’art islamiques et romains, rapporte le quotidien irlandais The Irish Time.
L’homme qui adore collecter des antiquités a dit qu’il aimait la figurine parce qu’elle avait l’air chinoise. Il a raconté au quotidien que le prix de l’article était de 800 dirhams, mais il a finalement pu l’acheter à 600 dirhams.
Une fois de retour en Irlande, il a commencé à effectuer plusieurs recherches. Il croyait que la figurine était en bois peint avec de la laque et qu’elle représentait l’empereur chinois Yongle. Il pensait que l’objet datait du 15ème siècle. Ses nombreuses recherches allaient rendre sa «femme folle », ajoute le quotidien.
Face à cette situation, sa femme a tout fait pour le convaincre de confier l’objet à des experts pour déterminer exactement son origine. C’est ainsi que le couple décide de se rendre chez une société spécialisée à Oxford en Angleterre et paye un laboratoire environ 619 euros pour un test de datation au radiocarbone qui permet d’évaluer l’âge et la composition des matériaux des objets que retrouvent les scientifiques et chercheurs, explique le couple au quotidien.
Les résultats des recherches ont montré que la pièce n’était en fait pas sculptée dans le bois, mais qu’elle était plutôt la corne d’un «rhinocéros laineux», une espèce de mammifère disparue vivant durant l’ère glaciaire il y a 25 000 ans.
L’Irlandais a par la suite consulté des commissaires-priseurs qui ont estimé la valeur de la figurine à 30.000 euros, soit plus de 300.000 dirhams. Il a décidé de la vendre aux enchères et de la passer sous le marteau le 6 mars prochain. Seule contrainte : le commerce de la corne de rhinocéros est interdit par la Convention internationale sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) dont l’Irlande est signataire. Affaire à suivre…
