A Béni Makada, au quartier Ali Bey plus exactement, les habitants étaient familiers avec une statue de ce personnage historique. Mais cette statue avait mystérieusement disparu. En mai 2016, l’opposition au conseil communal avait exhorté Bachir Abdellaoui, le maire de la ville de révéler le sort de ce patrimoine de la ville.
Aujourd’hui, pour corriger cette erreur monumentale, le maire de Tanger, Bachir Abdellaoui, a demandé officiellement au Conseil des Oulémas une fatwa pour l’autoriser à ériger les statues d’Hercule et d’Ibn Batouta à l’entrée de la ville. L’Institution religieuse n’en voit pas quant à elle l’intérêt.
Ibn Batouta et Hercule, deux grandes figures de Tanger. Quoi de plus normal que des acteurs associatifs de la ville demandent à ce que ces deux personnages soient dressés sur un socle pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs, à l’entrée de la cité. Le maire ne s’oppose pas à cette idée, mais il veut d’abord la soumettre à l’approbation du Conseil des Oulémas. «La demande a été formulée et envoyée au Conseil des Oulémas pour avis», a déclaré le président du conseil de la ville en marge d’une conférence sur la responsabilité des médias dans la préservation du patrimoine culturel. Le maire serait en attente d’une réponse de l’institution religieuse.
Durant la conférence, le maire a laissé entendre qu’il avait pris la décision de consulter les Oulémas pour éviter toute polémique.