Entretien avec Olivier Galan, directeur de l’Institut Français de Tanger (IFT)
Le Printemps du Livre et des Arts de Tanger, organisé par l’Institut Français de Tanger en partenariat avec l’Association Région Action Culturelle (ATRAC), du 19 au 21 mai 2022 a été l’occasion d’interviewer Monsieur Olivier Galan, directeur , de l’Institut Français de Tanger et Tétouan et Commissaire du Printemps du Livre et des Arts de Tanger sur le retour du festival dans sa 24ème édition.
Newstourisme : Quelle est la particularité de cette édition du salon du livre?
Olivier Galan : Les éditions précédentes portaient sur différents sujets spécifiques, comme l’aventure, le secret… Cette année, nous avons décidé de partir sur deux arts très différents, la littérature qui est l’élément intrinsèque de ce festival et qui peut être considérée comme étant un peu élitiste et la musique qui fait vraiment partie de chacun, et qui est un art du quotidien… Musique et littérature s’y rejoignent pour s’enrichir l’une l’autre de leurs différences, se compléter ou s’affronter. C’est une occasion d’interroger les professionnels lors des tables rondes, sur les relations qui existent entre ces deux art, ce qui fait pour moi la particularité de ce salon en plus d’être un lieu à destination de l’ensemble du grand public et des enfants… Mis à part les conférences et les tables rondes, des ateliers et des spectacles pour les jeunes. Au programme également des spectacles en soirée pour enrichir ce salon.
Newstourisme : Combien à peu près de participants en littérature et en musique vous avez accueilli cette année?
Olivier Galan : Cette édition a réuni plus de 70 artistes dont des musiciens, des écrivains, des poètes, des artistes, des académiciens et d’éditeurs marocains et étrangers afin de présenter une richesse culturelle et artistique diversifiée et incomparable.
Newstourisme : Quelles sont les différentes formes de spectacles présents lors de cette édition ?
Olivier Galan : Au niveau des spectacles, nous avons reçu le groupe Rawáfid de Tanger, créé par Omar Metioui est formé d’un nombre variable de musiciens traditionnels, originaires de Tanger, Zeina Abirached, auteure et dessinatrice de bande dessinée et illustratrice franco-libanaise, accompagnée par le pianiste Stéphane Tsapis qui a raconté en mots et en images le destin de son grand-père Abdallah Kamanja, « Le7 », jeune rappeur, auteur, compositeur et interprète tangérois, passionné de poésie et musique du monde, la chanson pop, le slam Rap qui ont eu lieu dans l’espace culturel Riad Sultan à la Kasbah comme nous avons accueilli la chanson poétique avec Cali et bien d’autres. Enfin un répertoire musical qui est très ouvert et diversifié. Il vous suffit de consulter le programme dans le lien, https://printempsdulivretanger.org/arts/concerts/.
Newstourisme : À quel point cette édition met-elle en évidence la fusion de ces deux arts?
Olivier Galan : Lors de cette édition, nous avons traité comment représenter la musique, comment rendre palpable le son en bande dessinée, comment une plume devient un instrument de musique et raconte des concerts, mélodies et chansons. Cette édition invite en outre à s’intéresser aux poèmes mis en musique par des compositeurs. Nombreux sont les poèmes et les recueils poétiques dont les titres sont, à des degrés métaphoriques divers, inspirés par la musique.
Newstourisme : Comment a été la participation du public cette année?
Olivier Galan : Le public a répondu présent au salon, il est tout de même intéressé par la lecture, malgré l’arrivée du livre numérique qui a quelque peu ébranlé le monde littéraire. Le livre papier n’a pas dit son dernier mot. Loin de là. Les avantages du livre papier sont encore nombreux. Le thème de cette édition a également séduit le public. Les gens aiment décidément le Printemps du Livre et des Arts, ils sont généralement bien accueillis, la preuve, ils ont toujours le sourire.
Propos recueilli par Sara Wiam Khouadri
