Nizar Baraka jette la lumière sur l’interdépendance entre les ressources en eau et en énergie

Nizar Baraka jette la lumière sur l’interdépendance entre les ressources en eau et en énergie

Un forum international sur « les perspectives territoriales de renforcement de l’interdépendance de l’eau, de l’énergie et de la sécurité alimentaire », a été organisé lundi 27 juin à l’hôtel Farah de Tanger, en coopération entre le Conseil Régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et la Maison Méditerranéenne du Climat et avec la participation d’officiels marocains et d’experts internationaux de l’environnement. Ce forum vise à explorer les moyens d’améliorer la coordination et la convergence entre les acteurs nationaux, locaux et régionaux, prévoit de promouvoir les investissements du secteur privé dans ce domaine.

NizarLe ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé dans son allocution, que la gestion intégrée de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture permet d’obtenir plus d’efficacité dans la mise en œuvre des projets liés à ces trois secteurs vitaux et nécessaires pour développer l’économie nationale et assurer la sécurité de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation dans le changement climatique et pour parvenir à un développement durable.

Nizar Baraka a passé en revue l’interdépendance au Maroc entre les ressources en eau et en énergie et les efforts pour assurer la sécurité alimentaire, considérant que cette question est d’une grande importance, compte tenu des défis associés à ces secteurs, et de la nécessité de suivre le rythme de la croissance économique et sociale durable du développement que connaît le Maroc.

Dans ce contexte, il a rappelé les étapes que la politique de l’eau du Maroc a franchi depuis l’indépendance, grâce à la bonne vision de feu Sa Majesté le Roi Hassan II, qui a été confortée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, notant que cette politique était volontariste, prospective, ambitieuse et planificatrice, et repose sur la mobilisation de la ressource en eau, en construisant de grands ouvrages pour stocker l’eau en période d’abondance pour l’utiliser en période de pénurie, ainsi qu’en la transférant des zones d’abondance vers les zones utiles.

Il a été constaté que le Maroc a pu construire une infrastructure hydraulique importante répartie géographiquement dans toutes les régions du Royaume, car il dispose d’un important bilan d’ouvrages hydrauliques, représenté dans 149 grands barrages d’une capacité totale de plus de 19 milliards de mètres cubes, 16 grands barrages en voie d’achèvement, et 136 petits barrages en voie d’exploitation, 16 ouvrages de dérivation et de transfert d’eau, des milliers de puits et forages, 9 stations de dessalement d’eau de mer et 158 ​​stations d’épuration, revoyant le cadre législatif et légal relatif à la gestion des ressources en eau.

Outre la production d’hydroélectricité, M. Baraka a souligné que cette interdépendance apparaît également dans le fait que le développement du secteur de l’eau nécessitent des ressources énergétiques supplémentaires compte tenu des changements climatiques et de la diminution des ressources en eau en échange de la demande croissante de l’eau dans les champs d’agriculture, notant que cette situation nécessite la mobilisation de ressources en eau supplémentaires, énergivores (dessalement de l’eau de mer pour produire environ un milliard de mètres cubes par an, transfert de l’eau excédentaire et liaison entre bassins), ce qui nécessite l’intégration de tels projets, très coûteux en énergie, dans la stratégie énergétique nationale, notamment dans le programme des énergies renouvelables.

Dans ce contexte, le ministre a appelé à une reconsidération de la gestion de l’eau et de l’énergie dans le sens d’une approche intégrée afin de trouver des solutions basées sur une évaluation intégrée des défis et une unification des opportunités offertes par les secteurs de l’eau et de l’énergie. , soulignant « la nécessité d’assurer la dualité de l’eau et de l’efficacité énergétique dans les domaines de l’industrie, du tourisme et de la construction et la consommation d’eau et d’énergie dans les domaines de l’eau potable et d’irrigation, etc.

Il a ajouté que le développement des énergies renouvelables constitue une réelle opportunité pour contribuer au développement et à la garantie de la sécurité de l’eau en augmentant l’efficacité énergétique des installations de traitement, de transfert d’eau, en planifiant des projets intégrés (énergie et eau) pour une consommation énergétique optimale, en améliorant le rendement des centrales hydroélectriques, et lier autant que possible les projets consommés de l’énergie et des ressources énergétiques renouvelables, notamment les projets de dessalement d’eau de mer, économiser l’eau et l’énergie en maîtrisant la demande en eau, et étudier les possibilités d’utiliser les injections de barrage pour développer le solaire flottant véhicules photovoltaïques.

Nizar Baraka a également évoqué l’interrelation entre l’eau et la nutrition, puisque 85% des ressources en eau mobilisées sont destinées à répondre aux besoins du secteur agricole, qui constitue un axe important dans l’économie nationale, et contribue au produit brut de 15%, notant que le secteur agricole est un moteur de développement économique et un mécanisme efficace de lutte contre la pauvreté dans le monde rural, et est au cœur des préoccupations de développement durable et de sécurité alimentaire.

Au vu du dynamisme dont le secteur a été témoin grâce au Plan Maroc Vert, le ministre a indiqué que le volet eau est au cœur des réformes approuvées, pour relever les enjeux de la poursuite des efforts de mobilisation des ressources en eau régulières et non ordinaire, de valoriser les ressources en eau embouteillée destinée à l’irrigation, et d’établir une politique tarifaire stimulant l’économie et la valorisation de l’eau.

Nizar Baraka a estimé que malgré les efforts déployés, la demande en eau d’irrigation continue d’augmenter, notamment à travers le pompage croissant des eaux souterraines, et le rendement de l’eau d’irrigation est en dessous du niveau requis, appelant à réduire les pertes d’eau au niveau des réseaux de transport et de distribution dans la zone irriguée, contenir la demande en eau d’irrigation, et renforcer les mécanismes de gestion et de contrôle du développement de l’irrigation privée, en particulier à partir des nappes phréatiques, orienter les agriculteurs vers la pratique de méthodes d’irrigation durables et les cultures les plus appropriées pour des ressources en eau limitées, et investir dans moderniser l’agriculture comme moyen essentiel pour assurer et développer la sécurité hydrique et alimentaire.

 

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